QUELQUES CONSEILS POUR PRÉSERVER

LE SOUFFLE DE VOTRE ENFANT pdf



1. Le développement du système respiratoire

Le poumon a pour rôle essentiel d’assurer les échanges d’oxygène (apport d’O2) et de gaz carbonique (rejet de CO2) entre l’air ambiant et le sang, afin de fournir aux différents organes l’oxygène nécessaire à leur fonctionnement et d’éliminer les déchets produits par l’organisme. Le transport des gaz respiratoires entre l’atmosphère et les poumons est assuré par les voies aériennes : nez, pharynx, larynx, trachées, bronches, bronchioles.

À la naissance, le système respiratoire de l’enfant lui permet de vivre en autonomie dans notre milieu, l’air, mais l’appareil respiratoire poursuit sa maturation jusqu’à l’âge de 8 ans. Ensuite il se développe en capacité jusqu’à l’âge adulte.

Les bonnes habitudes

Certains comportements permettent de préserver au mieux le souffle et favorisent l’acquisition d’une bonne capacité respiratoire :

 

2. Les infections

Le souffle est vulnérable, en particulier pendant toute la croissance pulmonaire, en raison de nombreux facteurs externes (pollution, infections) qui peuvent l’altérer.

Les infections sont fréquentes, surtout chez les enfants qui vivent en collectivité (crèches, écoles) et peuvent toucher différents secteurs de la sphère ORL ou respiratoire : otites, rhinopharyngites, maux de gorge, bronchites.

Ces infections sont la plupart du temps sans gravité, cependant il ne faut pas négliger de les soigner dès leur apparition pour éviter le risque de complications et d’apparition de maladies plus graves. Cela permet aussi de limiter la transmission à d’autres enfants, notamment lorsque le nez coule ou que l’enfant tousse.

Le nez qui coule, la toux peuvent vous sembler sans importance, normaux parce qu’il fait froid : c’est faux, ce sont les signes d’une infection qu’il faut soigner.

Pour soigner les infections, traiter la toux, on peut avoir recours à des médicaments. Ceux-ci doivent être bien adaptés : ainsi les antibiotiques ne sont pas systématiquement nécessaires et les traitements qui soulagent la toux dépendent des caractéristiques de celle-ci. Il appartient au médecin de prescrire le traitement adapté.

Les bonnes habitudes

Il faut expliquer à l’enfant la nécessité de se moucher ainsi que les bons gestes pour le faire et lui apprendre à toujours avoir un mouchoir jetable (ou un paquet lorsqu’il est enrhumé).

Il faut également lui apprendre à mettre la main devant la bouche lorsqu’il tousse et à se laver les mains plus souvent lorsqu’il a le nez qui coule ou qu’il tousse.

Il est important également de bien respecter les indications et les conseils du médecin (doses et durées de traitement…) lorsque l’on est malade.

 

3. L’inhalation de corps étrangers

Ce risque est présent tout au long de l’enfance. Particulièrement élevé chez le nourrisson qui a tendance à porter à sa bouche toutes sortes d’objets ou aliments non adaptés à son âge (fruits secs…), il existe aussi chez l’enfant plus grand. Soit parce que celui-ci met dans la bouche des objets divers (capuchon de stylo, piécette…) soit parce qu’il garde dans la bouche des aliments compacts (bonbons, chewing-gum…) alors qu’il fait du sport, qu’il joue ou qu’il chahute. Il peut les inhaler à l’occasion d’une fausse route.

Parfois, le diagnostic est évident car l’accident s’est produit en présence d’adultes, l’obstruction est majeure et provoque une asphyxie, c’est une urgence. D’autres fois l’obstruction est partielle et passe inaperçue. Une toux persistante et des infections à répétition peuvent en résulter, ce qui nécessite une consultation médicale et l’ablation du corps étranger, geste médical indispensable pour éviter des infections à répétition et une dilatation des bronches.

Les bonnes habitudes

Apprenez aux enfants de tous âges qu’il ne faut rien avoir dans la bouche quand on joue, quand on fait du sport ou quand on se couche.

Apprenez aux plus grands à ne pas laisser de petits objets à portée des plus jeunes : attention particulièrement aux jouets des frères et sœurs, évitez les cacahuètes pour l’apéritif.

4. La pollution

Les particules et gaz toxiques présents dans l’air peuvent présenter des risques pour la santé respiratoire du fait de leur composition ou de leur quantité. Les défenses de l’appareil respiratoire, en particulier chez l’enfant, sont parfois insuffisantes pour protéger l’organisme de ces nuisances. Il faut donc veiller à permettre aux enfants de vivre dans un environnement qui ne nuise pas à leur bon développement. Certaines dépendent de la collectivité (amélioration de l’air des villes par exemple), mais d’autres dépendent des familles car l’enfant passe beaucoup de temps au domicile.

Les bonnes habitudes

Bien dépoussiérer et aérer l’habitation et, en particulier, la chambre où dort l’enfant. Éviter à l’enfant les situations dans lesquelles il est soumis au tabagisme passif et ne jamais fumer à la maison.

Attention aux produits d’entretien et produits de bricolage qui libèrent des composés organiques volatils. Éviter de les utiliser dans un espace clos. Bien ventiler après utilisation.

Faire au moins une fois par semaine une activité (promenade, jeux, sport) en forêt ou dans un lieu bien aéré (parc, bord de mer,…) : cela permet d’une part de changer d’air et d’autre part d’éviter la sédentarité, nuisible à l’acquisition d’un bon souffle.



LE COMITE NATIONAL CONTRE LES MALADIES RESPIRATOIRES